À 21 ans, Julia Forestier est licenciée à l'US Roncq Gym. Elle nous raconte sa carrière aux grands écarts, entre succès, blessures et équipe de France.

Quand je serai grande, je serai gymnaste

« La gym est une histoire de famille. C'est en grande partie ma mère qui m'a donné le goût pour ce sport. Elle m'a transmis son incroyable passion. J'ai voulu aller aussi loin que possible pour la rendre fi ère et réaliser le rêve qu'elle n'a pas pu atteindre. La gym, c'est notre lien le plus fort. »

Quand ma carrière décolle

« J'ai commencé au club de Lambersart où j'étais entraînée par ma marraine, ma mère et ma cousine Marie Vanghelder. J'ai fait pas mal de petites compétitions, de stages de détection qui m'ont permis d'être repérée par plusieurs pôles espoir de gym, comme ceux de Meaux, de Dijon et de Saint-Étienne. Entre-temps, ma cousine Marie a rejoint le club de Roncq et je l'ai suivie. J'ai finalement intégré le club de Meaux à l'âge de 10 ans. J'y suis restée jusqu'en 3e. Dès la seconde, je suis entrée à l'INSEP (Institut national du Sport, de l'Expertise et de la Performance), considéré comme un pôle France au sein de la gymnastique.

Quand le corps dit stop

« Lors d'un gros entraînement, je me suis blessée à deux semaines des championnats d'Europe. Sur une répétition d'acrobaties, je dévie totalement de la poutre. En essayant de me rattraper, je tape ma main de manière assez violente. Prise de douleur, je n'ai pas pu continuer. Mon coach de l'époque s'est énervé contre moi, pensant que je jouais la comédie, que je n'avais qu'une entorse, que ce n'était rien. Pourtant, dans toute ma carrière, j'ai eu des blessures assez importantes comme des fractures au dos, à la hanche et des arrachements osseux. Après une simple radio, le médecin m'annonce une fracture du quatrième métacarpien. Pas d'Europe pour moi : j'étais inconsolable. »

Quand je fais mon come -back

« Par le passé, j'avais déjà été licenciée au club de Roncq pendant un an. Marie a également commencé à y entraîner. Après avoir quitté l'INSEP, je suis revenue à Roncq en tant que chorégraphe-coach. J'ai vu ma carrière de gymnaste reprendre son envol en août 2023. »

Quand je me remémore mes plus belles victoires

« Mon plus beau souvenir reste mon intégration au sein de la préparation olympique, en tant que remplaçante, avec l'équipe de France. Je n'avais plus cet objectif en tête et je pensais qu'il était inatteignable, j'en suis très reconnaissante. C'était une grande expérience et une immense fierté de représenter mon pays, de faire partie des meilleures gymnastes. Si l'on parle de victoire personnelle, j'ai retrouvé l'envie de faire de la gym. Sur le plan émotionnel, c'est la chose la plus importante à mes yeux. »