Ce fut un véritable voyage musical que nous a fait vivre Ana Carla Maza ce jeudi 6 avril dans l'Atrium de La Source. Une escale à Cuba, en Amérique latine. Le public, venu nombreux, a découvert un fameux mélange de rythmes américains et d'un langage plus jazz, produit par un violoncelle, une voix et un piano.
Du haut de ses 27 ans, Ana Carla Maza est une artiste à part entière. Violoncelliste, chanteuse et compositrice cubaine, elle a été bercée par la musique latine. Elle parle italien, espagnol, portugais, anglais et français. « Ce sont des langues apprises au fur et à mesure des voyages » confie-t-elle.
« Je joue du piano, de la guitare et du violoncelle. A Cuba, on apprend la musique dans les écoles. Elle est présente partout : dans les rues, dans les commerces. Quand j'étais petite, j'ai eu la chance d'avoir comme professeure de piano Mayra Valdès, la soeur du grand pianiste de jazz cubain Chucho Valdès. »
Arrivée en France à l'âge de 16 ans, elle poursuit ses études de violoncelle au conservatoire, ce qui lui permet de s'intégrer un peu plus à la culture française. « J'adore La Javanaise de Gainsbourg, c'est une chanson qui m'a beaucoup marquée lors de mes débuts en France. D'ailleurs, je suis tombée amoureuse d'un petit français… et j'ai écrit une chanson en hommage à cette histoire ! » raconte-t-elle.
Actuellement en tournée pour le festival Tourcoing Jazz avec son album Bahia, Ana a enchaîné les scènes dans 15 pays et 150 concerts. « C'est une vraie merveille de partager la musique et de vivre autant d'émotions. »
Aujourd'hui, l'artiste découvre la région lilloise avec enthousiasme. « C'est un grand plaisir d'arriver dans cette belle région. J'ai eu le temps de me promener sur les places, de prendre un petit café comme dans l'une de mes chansons intitulée « A Tomar Café » qui dit qu'on ne peut jamais manquer de café ! Ici, le public est chaleureux, il existe une vraie culture d'écoute. Les gens du Nord ont envie de faire la fête malgré le froid », plaisante-t-elle. « On ressent l'envie de profiter de ces moments de rassemblement, de la chaleur humaine. »
Ana a donc rencontré les habitants lors de ses balades et a pu discuter avec le public, histoire de « prendre la température » et l'émotion de la région, pour pouvoir ensuite se connecter avec lui pendant le concert. « J'aime beaucoup interagir avec mon public. A Cuba, la rumba, ce sont des rencontres musicales auxquelles on participe tous, une cérémonie de joie. Forcément, j'aime chanter avec mon public, c'est un moment d'écoute et de passion, des retrouvailles pendant lesquelles on chante ensemble. »
Des projets, Ana en a plein la tête. D'abord, poursuivre la tournée Bahia qui s'achèvera le 18 mai. Ensuite, lancer les concerts du prochain album intitulé « Caribe ». L'occasion de revenir, à Tourcoing cette fois, pour le festival Tourcoing Jazz en octobre.