Quand les petits Roncquois manquaient la classe…
Depuis 2013, les documents d'antan des écoles primaires et maternelles publiques sont regroupés dans les services des archives municipaux (et non plus départementaux). L'occasion pour nous d'éplucher les motifs d'absence des petits Roncquois dans les années 30, à quelques jours de la rentrée scolaire…
Les professeurs, instituteurs ou encore les surveillants en conviendront : les parents – ou leurs enfants, pour les plus téméraires - ne sont pas toujours inspirés quand il s'agit de remplir la case « Motif de l'absence ». Le banal « malade » et le courant « souffrant » se partageront cette année encore la colonne dans le carnet de correspondance.
Il y a presque un siècle, durant l'entre-deux-guerres, les registres des établissements scolaires étaient beaucoup plus détaillés qu'aujourd'hui, à l'instar de ceux des écoles primaires de garçons et de filles du centre (devenues en 1965 l'école Louis-Pergaud). Certains motifs d'absence des enfants d'alors, figés à l'encre sur le papier jauni, prêtent aujourd'hui à sourire. La plupart nous rappellent surtout une époque heureusement révolue.
« Sans chaussures » ou encore « mal au pied », avancent les enfants venant de loin en marchant. « Scarlatine », « achat d'un manteau », « attend les beaux jours », pour les minots fragiles ou par crainte d'une contagion. Ou encore « doit se laver la tête »… L'un des plus insolites, avec l'étrange « en raison de la ducasse ». Au début du XXe siècle, la commune de Roncq est encore une terre essentiellement ouvrière et agricole. Ne sont donc pas rares non plus les « Travaille à l'usine » et « Travaux des champs ».
Ce bond dans le temps nous apprend également que les petits Roncquois ont bénéficié d'un jour de congé en 1936, lors des funérailles… du roi George V d'Angleterre. La reine Élisabeth II n'a pas eu le droit à pareil honneur en septembre 2022.
Source : Service des archives municipales de Roncq (Cote9Ep).