Des sourires et quelques larmes à l’heure de la rentrée
Les vacances se sont achevées pour de bon pour les minots. Ce lundi 4 septembre, les écoliers de Roncq ont fait leur rentrée des classes. Le coeur gros pour certains ! Reportage à l'école Jean-Jaurès, dans le sillage de parents inquiets…
« Je crois que c'est là… Ouais, c'est là. » Dans les couloirs de l'école Jean-Jaurès de Roncq, les regards hagards ne sont pas rares ce lundi matin, jour de rentrée scolaire. Les parents font bonne figure face aux instituteurs mais ne sont guère plus rassurés que leurs petits qui se dandinent.
Chacun son tour, les élèves de Madame Carvajal, en moyenne section de maternelle, entrent dans la classe. Le prénom est d'abord collé sur chaque poitrail à la porte de la classe. La maîtresse se charge de l'opération. Premier contact. Le regard des enfants est un peu fuyant. « Je ne connais pas encore ton prénom, c'est pour ça », rassure Madame Carvajal.
La file dans le couloir, devant la moyenne section, dégrossit progressivement. Il est 8h30 : les parents ne seront bientôt plus là, à veiller depuis le couloir sur leur progéniture. Taniyah passe sa tête, entre à reculons comme ses petits camarades qui l'ont précédée. Elle retourne, trois secondes plus tard, serrer la jambe de papa, le tout dernier rempart… Elle se laisse finalement convaincre. « J'avais mal au ventre ce matin, reconnaît Romain, le père de Taniyah. Elle a passé une petite nuit. » Avant de sortir du couloir avec la maman, Romain plaisante : « Bon allez, je vais pleurer à la maison ! » Peu après, le petit Isaac joue, lui, les grands timides mais rentre sans trop zieuter par-dessus son épaule. « Il connaît déjà l'école, donc ça va, nous glissent les parents. Il ne pleure pas. »
Pour les grands du CP… même pas peur !
De l'autre côté de la cour, l'ambiance est différente. La plupart des élèves affichent un grand sourire et avancent vers l'école d'un pas décidé. Rémi Dehaene attend les 22 élèves de sa classe de CP/CE1 en totale sérénité. « L'an dernier, j'enseignais également dans une classe à double niveau, composée de maternelles grande section et de CP. Ce matin, je retrouve donc une grande partie des enfants scolarisés dans ma classe l'an dernier, ce qui va certainement les rassurer. »
Comme l'ensemble des enseignants, Rémi a effectué sa pré-rentrée vendredi dernier. Mais il a découvert sa classe dès mercredi. « Je suis venu préparer les cahiers et les livres de chacun. Cela permet de gagner du temps le jour de la rentrée, et donc de plonger très rapidement dans le bain des apprentissages. » Un rituel mis en place au cours de ses cinq précédentes rentrées.
Ce lundi sera essentiellement consacré à la distribution des différents ouvrages et du matériel. Une mise en route en douceur, avant d'attaquer les apprentissages fondamentaux. « Pour les élèves de grande section passés en CP, il peut y avoir quelques surprises, car les activités et le rythme changent fortement entre ces deux niveaux », ajoute Rémi. Bienvenue dans le monde des « grands ».
