Le promoteur a dû revoir sa copie au vu du contexte économique très difficile. Si la « morphologie globale du projet n'a pas changé », quelques ajustements ont été apportés.
Le château Alphonse-Loeul sommeille depuis plus de dix ans dans le quartier du Blanc-Four. La bâtisse et son parc, d'une superficie totale de 4 910 m2, idéalement situés rue de Tourcoing, méritaient bien une seconde vie. C'est pourquoi les élus du Conseil municipal de Roncq, après déclassement, ont réalisé un appel à projets en 2022. L'avenir du site a finalement été confié à Bati-Lille, à l'origine de la proposition la plus intéressante qualitativement. L'un des points forts du programme présenté par l'entreprise lilloise : un vaste jardin « de nature » au coeur de l'aménagement, favorisant les corridors écologiques.
Une seconde mouture
Au vu du contexte économique particulièrement difficile, le promoteur a, depuis cette première présentation, été contraint de revoir sa copie. Le constat est simple : les primo-accédants ont de plus en plus de mal à se lancer, les biens immobiliers traînent sur le marché... Par souci de transparence, les élus ont dévoilé, lors du conseil municipal du lundi 9 octobre, les ajustements apportés au projet initial.
Dans cette seconde mouture, les surfaces des logements, trop importantes, ont été revues à la baisse par Bati-Lille, le nombre d'habitations augmentant en conséquence (55 au lieu de 36). Les primo-accédants pourront ainsi plus facilement se positionner. « La morphologie globale n'a, par contre, pas changé. Les maisons individuelles sont notamment conservées pour faire du logement social, ce qui est rare. Ce sont plutôt des appartements en temps normal », rappelle Michel Pétillon, adjoint à l'Aménagement du territoire.
De même, cette nouvelle version n'a pas d'impact sur la création d'un écrin de verdure. « L'objectif […] est de préserver un îlot semblable aux parcs à l'anglaise et formant un véritable poumon vert qui se raccroche aux trames végétales existantes aux alentours », affine le promoteur. Mieux, la première proposition prévoyait l'abattage de 25 arbres et la préservation de 17 autres. Désormais, 22 arbres seront sauvegardés. « À noter que certains des arbres coupés sont difformes ou malades », précise Michel Pétillon. De nouvelles plantations, au-delà du jardin « de nature », viendront compenser cette disparition.
De l'autopartage « à un tarif plus que raisonnable »
Le nombre de logements augmente mais la superficie de plancher reste la même. Aussi, il sera toujours possible pour un acheteur de coupler des appartements, deux T2 décloisonnés par exemple.
Près de 70 places de stationnement seront dessinées. La plupart se trouveront dans un parking semi-enterré ; le reste en extérieur. « Pour les places autour du jardin, seront utilisés des pavés qui se fondront avec le végétal. L'aspect – entre béton et gazon – est beaucoup plus sympa qu'un enrobé », détaille l'adjoint à l'Aménagement du territoire.
Par ailleurs, pour faciliter les déplacements des résidents, mais aussi des riverains du quartier, de l'autopartage est prévu « avec une tarification plus que raisonnable ». Deux véhicules électriques seront disponibles à la location. « Pour les emprunter, il faudra une carte d'abonnement à la société Marguerite, souligne Michel Pétillon. C'est un peu le même principe que la location de vélos. C'est parfait pour du dépannage ! » Et c'est, plus que jamais, dans l'air du temps.