Roncq : 80 ans de la Libération : Léon Débonnet, Roncquois rescapé de l’enfer
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01 Août 2024
80 ans de la Libération : Léon Débonnet, Roncquois rescapé de l’enfer
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80 ans de la Libération : Léon Débonnet, Roncquois rescapé de l’enfer

Jean-Marie Débonnet et Pascale Breye, d'anciens Roncquois qui ont accepté de témoigner de leur enfance au Blanc-Four durant la Seconde Guerre mondiale, évoquent l'emprisonnement en Ukraine de leur père Léon.

Jean-Marie Débonnet et Pascale Breye (née Débonnet), frère et soeur du Blanc-Four, habitant à l'époque rue de Tourcoing, n'ont « rencontré » leur père Léon qu'après la Libération... Un papa décharné, mais miraculé. « J'avais sept ans lorsqu'il est revenu, en 1945, se remémore Jean-Marie Débonnet. Je me souviens de lui avoir dit "Bonjour Monsieur" en le voyant. "C'est Papa", a répondu ma mère. Je ne savais pas ce que c'était qu'un papa moi. (…) Il était très maigre. »
Le Roncquois a vécu l'enfer des geôles allemandes. Ses enfants n'en saisiront toute l'horreur que plus tard. Le taiseux Léon ne leur en touchera que quelques mots. Un puzzle qu'il a fallu reconstituer, au fil des années…

La grande évasion

« Notre père avait tenté de s'évader d'un camp à Magdeburg. » Lui et cinq-six copains d'infortune, notamment un Halluinois, essaient de se faire la belle à travers champs. « Ils ont volé des vélos de civils allemands pendant leur cavale. Le gars d'Halluin n'arrivait plus à avancer au bout d'un moment. Les autres n'ont pas voulu l'abandonner. Ils se sont arrêtés dans un village, mais la gestapo a été avisée par les villageois. »
Repris, Léon Débonnet donne un faux nom aux autorités : Paul Descamps. « Pour ne pas être fusillé tout de suite. » Les Allemands n'ont, semble-t-il, pas été complètement dupes. « Dans le doute, notre père a été emmené à Rawa-Ruska, en Ukraine. » Dans le camp « de la goutte d'eau », comme l'a surnommé Winston Churchill en 1942.
Cet enfer a été imaginé par les nazis pour briser les fortes têtes et les récidivistes de l'évasion. Les prisonniers y sont sous-alimentés, harassés. Il n'y a qu'un seul robinet (d'eau non potable) pour plus de 10 000 hommes, qui tombent les uns après les autres. « Quand il est arrivé là-bas, il a vu des détenus tellement amaigris qu'ils ne tenaient plus debout. Ils s'appuyaient contre les murs. » Léon Débonnet allait prendre le même chemin qu'eux. « Mais il n'y est resté que quelques mois. À son arrivée, il entendait déjà, au loin, les canons des Russes qui avançaient... »

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