ARCANIN, premier Basic Fit pour toutous
Trentenaire nordiste, Pierre Pennel a choisi Roncq – la ville de son enfance - pour implanter son premier Basic Fit pour chiens : Arcanin. Ce centre d'éducation et de sport canin accueille toutous et maîtres autour de trois maîtres-mots : éduquer, sensibiliser et s'amuser. Rencontre avec un trentenaire nordiste qui a réussi à allier profession et passion.
- Êtes-vous un grand ami des animaux ?
Des chiens, surtout. J'ai pour eux une véritable passion ! J'en côtoie depuis que je suis tout petit : golden, berger australien… J'ai toujours adoré pouvoir faire plein de choses avec eux. Mais je ne songeais pas forcément à en faire mon métier…
- Quel a été votre parcours professionnel avant l'aventure Arcanin ?
À la base, je suis hôtelier. Après mes BEP cuisine et salle, puis un bac pro et une année de BTS, j'ai travaillé dans plusieurs restaurants : Tomate Cerise à Wambrechies, L'Estaminet à Roncq, L'Exception à Marcq-en-Baroeul… Ont suivi cinq années dans le bâtiment, après mon recrutement par une ami qui avait une société de VMC. J'ai ensuite été hôte d'accueil à Basic Fit, avant d'ouvrir la salle de Tourcoing et celle de Villeneuve d'Ascq.
Un parcours professionnel varié, donc. Mais à 30 ans, je me suis marié et je suis devenu père : le moment idéal pour trouver un métier plus stable, plus propice à une vie de famille.
- Comment vous est venue l'idée d'Arcanin ?
Tout est la faute de mon berger australien [rires]. Il a été très compliqué à éduquer. J'en ai « bavé » pendant trois ans parce je ne savais pas comment m'y prendre avec lui. Personne ne m'avait alerté sur les spécificités de cette race : l'éleveur nous avait seulement prévenu que ce serait un chien vif. Or les bergers australiens sont des chiens qui ont besoin de travailler mentalement à très forte dose pour canaliser leur énergie débordante – sinon, ils sont anxieux et stressés. Le problème, c'est que même après avoir appris ça, je n'arrivais pas à lui trouver des activités qui lui permettent de se défouler complètement. J'ai donc creusé le sujet…
En parallèle, pendant la crise Covid, je me suis dit que c'était le moment de me diriger vers un « métier passion » qui me plaise réellement. Je me suis donc lancé dans la formation d'éducateur canin pour passer l'ACACED (le diplôme d'éducateur canin), avant de poursuivre avec un an et demi de formation complémentaire au Centre Européen de Formation dans les métiers animaliers. Ce n'était pas obligatoire pour pouvoir exercer, mais je pense que quand on veut vraiment bien faire son travail, il vaut mieux se former au maximum !
- Et comment s'est passée le lancement du projet ?
Arcanin a ouvert ses portes le 03 janvier 2023… après un long travail de préparation. J'ai mis un an et demi à trouver le terrain de mes rêves, car il me fallait un espace suffisamment grand pour que les chiens puissent travailler, mais aussi se lâcher et se détendre en courant tranquillement dans un endroit fermé.
J'ai aussi passé pas mal de temps pour affiner le projet. Je me suis inspiré des clubs canins, proposant une version moins restrictive, notamment avec des ouvertures toute la journée et toute la semaine. Mon étude de marché m'a conforté dans l'idée que nombre de maitres se posent pas mal de questions et sont intéressés par les activités qu'ils peuvent pratiquer avec leurs chiens : d'où ma volonté d'associer éducation et sport canin.
- En trois mots, comment se résume le concept Arcanin ?
Éduquer - Sensibiliser - S'amuser.
Éduquer parce que tout le monde doit être éduqué : les chiens, mais aussi leurs maîtres qui peuvent avoir des problèmes avec leurs animaux, et par conséquent besoin d'être rassurés et accompagnés.
Sensibiliser : si le monde animal peut être un super terrain de jeu, les chiens eux-mêmes ne sont ni des jouets, ni des peluches.
S'amuser parce que le but du sport canin, c'est vraiment que les chiens s'amusent avec leurs maitres… et inversement ! Le tout en les faisant travailler et réfléchir bien sûr (ce qui est hyper important pour les chiens), mais sans jamais perdre de vue le plaisir et l'amusement partagés. C'est pour cela que chez Arcanin, les maîtres peuvent pratiquer le sport canin avec leurs chiens en les accompagnant sur le terrain.
- Êtes-vous content des premiers résultats ?
Plus de 30 clients en janvier, une cinquantaine en février… et nous continuons de progresser. Les retours positifs des propriétaires de chiens sont très encourageants. D'après eux, Arcanin propose une prestation globale qu'ils ne voient nulle part ailleurs et qui répond complétement à leur besoin : celui d'avoir accès à une salle de sport pour chiens.
Arcanin est une sorte de Basic Fit des chiens : l'abonnement permet l'accès au terrain d'entraînement en illimité. D'ailleurs, les comportementalistes canins avec lesquels je travaille m'envoient leurs clients, car après les avoir éduqué ou rééduqué un chien, il faut qu'il maintienne une activité physique régulière.
Et pour ma part, je suis bluffé par les résultats que nos inscrits obtiennent en hoopers ou à l'école des chiots… : certains de nos toutous sont devenus très forts en si peu de temps, alors qu'ils n'avaient jamais fait de sport canin auparavant !
- Quels sont vos objectifs pour les mois et les années à venir ?
Dans les prochains mois, nous visons les 70 chiens accueillis par jour - même si je peux en accueillir 180 au total. Chaque créneau d'accès au parc permet en effet d'accueillir cinq chiens en même temps. Je voudrais que tous mes créneaux de 5 chiens par parcours soient remplis – un chiffre qui me permet d'être le plus disponible possible pour les maîtres et les chiens qui évoluent sur le parcours.
Nous allons aussi continuer d'élargir l'éventail des activités proposées, avec de nouveaux sports venant de tous les coins du monde : l'idée, c'est de les rassembler chez Arcanin.
Je souhaite également mettre en place des campagnes de sensibilisation avec les mairies, en proposant notamment des démonstrations dans les écoles : sensibiliser les enfants à la protection animale, leur montrer comment les éduquer, comment s'en occuper, etc…